« Noël » vient du latin « natalem (diem) », (jour de) naissance (v. 1120), puisque les catholiques et les protestants célèbrent le 25 décembre la fête de la Nativité, la naissance du Christ. L’évolution phonétique est particulière. La forme « noel » a éclipsé la forme « nael ». On explique le « o » de « noel » par une forme *notale(m), soit dissociant les deux « a » de « natale(m) », soit influencée par « notus », « connu ». Le tréma a été placé au XVIIe siècle pour séparer la prononciation des deux voyelles (« no-ël ») et éviter leur prononciation en une seule émission de voix (« wè »). L’église orthodoxe, qui suit toujours le calendrier julien, célèbre la fête de Noël le 7 janvier.
« Épiphanie » vient du latin liturgique « epiphania » (1190), lui-même issu du grec, qui signifie « apparition ». L’épiphanie désigne la manifestation de Jésus Christ aux Rois mages et la fête qui commémore cette rencontre, dite aussi « Jour des Rois ». L’église catholique la célèbre maintenant le premier dimanche de janvier.
Pour conclure, citons A. Daudet et la nuit de Noël évoquée dans « Les trois messes basses » :
La nuit était claire, les étoiles avivées de froid ; la bise piquait, et un fin grésil glissant sur les vêtements sans les mouiller, gardait fidèlement la tradition des Noëls blancs de neige.