« Prodige », qui est un nom emprunté au latin (1355), désigne un évènement extraordinaire, un miracle. Puis, au XVIIe siècle, il désigne une « personne extraordinaire par ses talents, ses vertus, ses vices, etc. » (« Robert »), notamment un enfant.
« Prodigue », qui est aussi emprunté au latin (v. 1265), désigne une personne qui fait des dépenses excessives, jette son argent par les fenêtres (adjectif) ou un « dilapidateur, dissipateur » (nom plus tardif : 1701, « Robert »)
Le fils prodigue n’était pas forcément prodige. Un enfant prodige, n’est pas nécessairement prodigue, mais il fait des prodiges, comme Mozart en musique ou Pascal en mathématiques et en physique.
Jean-Christophe Pellat est professeur de Linguistique française à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2.
Ses enseignements et ses recherches portent sur la grammaire et l’orthographe françaises, dans leurs dimensions historiques, descriptives et didactiques. Il est co-auteur d’un ouvrage universitaire de référence, Grammaire méthodique du français (PUF, 1994).
En complément de ses activités en France, il est responsable de différentes actions d'enseignement du français en collaboration avec des universités étrangères, notamment en Azerbaïdjan, en Iran et aux États-Unis.