Cet écrivain français est surtout célèbre pour ses trois pièces de théâtre : « Cyrano de Bergerac » (1897), « L’Aiglon » (1900) et « Chantecler » (1910), où il jette les derniers feux du théâtre romantique.
« Cyrano », qui a toujours un immense succès, est, selon Rostand, une comédie héroïque, mais aussi bien une tragédie classique en cinq actes et en alexandrins, et une fête du langage. Cyrano est un personnage brave et drôle, alliance de Matamore et de Gwynplaine. Affublé d’un énorme nez comme un masque de commedia dell’arte, il n’a aucun espoir de séduire sa cousine Roxane dont il est amoureux, car elle aime Christian pour sa beauté.
Le personnage de Cyrano de Bergerac est inspiré de l’auteur du XVIIe siècle (1619-1655), lui aussi célèbre pour ses duels, mais également pour ses polémiques littéraires et son anticonformisme. Son « Histoire comique des États et Empires de la Lune et du Soleil » (éd. posthume, 1657-1662), qui évoque un « monde renversé », est un conte philosophique audacieux avant ceux de Voltaire et, sans doute, un premier roman de science-fiction.
Le « panache » du personnage de Rostand a laissé dans l’ombre ce grand écrivain, érudit et spirituel, dont l’œuvre originale mérite aussi d’être (re)découverte.
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